Chirurgie de la Hanche et du Genou



LES PROTHESES TOTALES DE HANCHE


Les chirurgiens et les industriels ont fait des avancées technologiques remarquables au cours des dernières années.

La qualité des matériaux utilisés a été améliorée, les techniques chirurgicales ont été affinées, l’informatique et la chirurgie robotisée ont fait leur entrée dans les blocs opératoires.

En conséquence, les chances de succès de cette intervention ont été grandement augmentées.


LES COMPOSANTS D’UNE PROTHESE TOTALE DE HANCHE

Dans une prothèse totale de hanche, toutes les parties de votre articulation sont remplacées par des composants artificiels.

Le type d’implant doit être adapté à chaque cas particulier, en ce qui concerne sa forme, sa taille, la nature des matériaux entrant dans sa composition, son revêtement extérieur et la technique chirurgicale à employer.

Généralement une prothèse de hanche se divise en deux parties : une tige qui se place dans le fémur et une cupule en polyéthylène entourée d’un hémisphère métallique placée dans le cotyle.

Les composants peuvent être fixés avec ou sans ciment chirurgical.



LES PARTICULARITES TECHNIQUES

CHIRURGIE MINI INVASIVE

Cette technique chirurgicale acquise aux Etats-Unis, ayant fait l’objet d’un diplôme international et mise à jour chaque année a permis de réduire l’incision de plus de moitié et de préserver intégralement les muscles périarticulaires lors de la mise en place d’une prothèse de genou.

Elle permet une diminution des pertes sanguines pendant l’intervention chirurgicale, une diminution de la douleur post-opératoire, une récupération plus rapide de la mobilité articulaire et une réduction de la durée moyenne de séjour. Cette technique est utilisée par mes soins de manière courante depuis 2005. Elle s’applique à la plupart des patients.

CHIRURGIE ASSISTEE PAR ORDINATEUR

Mon expérience dans ce domaine a été acquise dès 1999 avec la chirurgie robotisée. Elle a été affinée depuis avec l’utilisation des dernières techniques informatiques en étant membre de la société savante internationale et de sa branche française de chirurgie assistée par ordinateur dès sa création (International Society for Computer Assisted Orthopaedic Surgery) bénéficiant ainsi de nombreux échanges avec les chirurgiens internationaux rompus à cette technique.

Elle permet d’avoir un contrôle informatique (on parle de chirurgie naviguée) de la bonne réalisation des coupes osseuses et de la mise en place de la prothèse, en vérifiant à chaque étape le bon positionnement des implants.

RECUPERATION RAPIDE APRES CHIRURGIE (RRAC)

Mise en place à la fin de l’année 2014, cette technique permet de réduire l’hospitalisation au minimum (1 à 3 jours), de commencer votre rééducation le jour de l’intervention, et de rejoindre directement votre domicile. Elle a révolutionné la prise en charge « classique » jusqu’alors effectuée. Elle est tellement importante à mes yeux et a tellement modifié la prise en charge des prothèses (de genou et de hanche) qu'elle fait l'objet d'une rubrique spéciale que je vous invite à consulter. Cliquez ici : RRAC pour vous y rendre.

Elle fait également l'objet de conférences que je donne régulièrement dans le cadre de l'enseignement post-universitaire aux médecins généralistes.
Elle fait aussi l'objet d'un enseignement que je dispense également régulièrement à mes confrères chirurgiens désireux d'apprendre cette nouvelle technique.

CHIRURGIE PROTHETIQUE AMBULATOIRE

Mise en place au deuxième semestre 2016, elle est devenue pratique courante dans mon activité prothétique de la hanche comme du genou. Elle permet de rentrer à son domicile le soir même de son intervention. Usuellement pratiquée aux Etats-Unis, cette technique peut être maintenant proposée à environ deux patients sur trois pour les prothèses de hanche et un patient sur deux pour les prothèses de genou.
Des cliniques hyper-spécialisées dans cette chirurgie ambulatoire ont vu le jour récemment, comme la clinique Monticelli-Vélodrome à Marseille, qui a ouvert ses portes en novembre 2016.

Pour en savoir plus cliquez ici


BENEFICES D'UNE PROTHESE TOTALE DE HANCHE

Une fois votre rééducation achevée, vous retirerez le bénéfice de votre intervention, notamment :

  • Diminution et même absence de douleurs
  • Mouvements et donc mobilité accrue
  • Correction d’une inégalité de longueur
  • Force augmentée du membre inférieur
  • Qualité de vie améliorée

Raisonnablement, il vaudra mieux éviter la course, le saut, le jogging et les autres activités à haut impact.
Mais la plupart des patients pourront reprendre la marche, la danse, le vélo, le cheval, le ski de fond, la natation, le golf, etc.…


LES RISQUES LIES A LA PROTHESE DE HANCHE

Comme avec n’importe quelle chirurgie majeure, il y a des risques potentiels. Il est important que vous soyez au courant de ces risques avant que la chirurgie ait lieu. Il vous en sera fait état lors de votre consultation chirurgicale.

La luxation (déboitement) dans environ 1% des cas. Le risque est plus élevé le premier mois. Elle nécessite une réduction par manœuvres externes sous anesthésie générale.

L’infection. Complication peu fréquente (1% selon les séries). La contamination bactérienne peut se faire par le patient lui-même ou bien par l'environnement. Des problèmes infectieux peuvent aussi survenir à distance du geste chirurgical. Une excellente hygiène est la règle lorsque l’on est porteur d’une prothèse de hanche.
En effet une infection quelconque, dentaire, urinaire, digestive, pulmonaire, cutanée ou autre, peut conduire à infecter votre prothèse.
Il est donc impératif que votre médecin traitant soigne avec attention tous les foyers infectieux potentiels que vous pouvez développer au cours de votre vie.

Phlébite – Embolie pulmonaire. Pour prévenir ces risques liés à l’existence de caillots sanguins, il vous sera prescrit un traitement anticoagulant après la chirurgie. Le kinésithérapeute, suivant les instructions du chirurgien, vous invitera à marcher dès les premiers jours opératoires pour diminuer ce genre de problème.

Hématome. L’hématome après une prothèse de hanche est un phénomène normal. Cela devient une complication lors qu’il est trop important et/ou qu’il comprime les tissus de voisinage.

D’autres complications sont de fréquence exceptionnelle et peuvent être résumées comme suit :

  • Les complications liées à la technicité du geste opératoire, du geste anesthésiologique, à la défaillance ou à l’usure du matériel implanté,
  • Les lésions neurologiques et vasculaires per ou post-opératoires.
  • Les complications fonctionnelles liées au non-respect des consignes post-opératoires (délais d’immobilisation, de suspension d’appui, de modalité de rééducation...)
  • Les complications liées à la décompensation de tares d’autres appareils (digestif,cardio-vasculaire, pulmonaire, neurologique, dermatologique, endocrinologique, rénal, ...).


COMBIEN DE TEMPS FAUT IL POUR SE RETABLIR ?

Votre hospitalisation s'effectuera la plupart du temps dans le service de chirurgie ambulatoire, pour un retour à domicile le jour même de l'intervention. Elle peut s'effectuer dans le service de chirurgie pour passer la nuit post-opératoire à la clinique et permettre le retour à domicile le lendemain de l'intervention.

Le temps de rééducation s’écoulera sur environ un mois. Celle-ci s'effectuera chez votre kinésithérapeute.
Vous serez rapidement en mesure de marcher sans canne et sans boiterie.
Vous pourrez progressivement reprendre des activités plus exigeantes.
Selon votre activité professionnelle, vous serez en mesure de la reprendre à l’issue du premier mois. Si celle-ci est plus physique, il faudra compter deux à trois mois.

Vous serez régulièrement revu par mes soins lors de visites de contrôle, dans le premier mois, à un an, puis tous les deux ans, avec un examen clinique et radiographique.


REEDUCATION PRECOCE D'UNE PROTHESE DE HANCHE

Ce type de rééducation est spécifique des prothèses de hanche mises en place avec une technique de voie d'abord mini-invasive, préservant les muscles et tendons, et d'une technique chirurgicale spécifique permettant la Récupération rapide après chirurgie (RRAC).

Ce protocole de rééducation a été élaboré en collaboration avec Monsieur Benjamin Thomas, kinésithérapeute et le centre de kinésithérapie du Frioul.

Dès le jour de l'intervention (4 à 6 heures après environ), vous effectuerez votre premier lever avec le kinésithérapeute. L'objectif est un retour à domicile précoce. Il sera possible si tous les critères kinésithérapiques, qui seront détaillés plus loin, sont remplis. Ces critères peuvent être obtenus le jour même de l'intervention permettant alors le retour à la maison.

Il est donc très important que vous soyez "en tenue" pour effectuer votre première rééducation : n'oubliez pas d'apporter vos cannes anglaises et de porter des chaussures fermées (au mieux des baskets). Vous n'aurez plus de perfusion, vous n'aurez pas de redons, vous serez donc invités à vous habiller aves des vêtements amples. Vous dinerez assis normalement "à table", pas dans votre lit. N'oubliez pas : vous n'êtes pas malade, vous êtes un ou une opéré(e).

Le retour à domicile précoce est primordial, l'évolution des techniques opératoires et de prise en charge péri-opératoire permettent des suites opératoires simplifiées et avec moins de risques pour le patient.

PHASE 1 (jour de l'opération)

Le retour du bloc opératoire se fait sans attelle et sans redons.

3 critères :
  • Transfert seul, du lit à la position debout, et retour
  • Marche seul accompagné du kiné avec 0,1 ou 2 cannes dans le couloir, dès le jour de l'opération
  • Montée et descente des escaliers

PHASE 2 (au cabinet du kinésithérapeute)

  • Mobilisation passive de la hanche en flexion extension par le kiné
  • Mobilisation active aidée en flexion/extension allongé, apprentissage de l'auto-rééducation assis
  • Apprentissage des transferts seul (lit-debout, et retour)
  • Marche seul avec appui, avec 2 cannes quelques pas , puis 1, voir aucune canne
  • Apprentissage de la montée et descente des escaliers avec ou sans cannes
  • Conseils

Les 3 critères de la phase 1 étant obtenus, le retour à domicile est possible.
La suite de la rééducation s'effectuera par un kinésithérapeute à son cabinet.

Quelques rares cas particuliers peuvent nécessiter une prise en charge en établissement de soins de suite (SSR). Ces cas répondent à des critères "d'éligibilité" très précis et imposés par les caisses primaires d'assurance maladie. Seules les personnes remplissant ces critères pourront aller en soins de suite faire leur rééducation.
Ce mode de prise en charge n'est pas particulièrement recommandé car les risques d'infection nosocomiale sont plus important que lors d'un retour à domicile et la rééducation n'y est pas particulièrement "meilleure". Il ne sera donc dicté que pour des raisons "sociales" et non chirurgicales.

Téléchargez ici le questionnaire de satisfaction de la consultation pré-opératoire


CONSEILS PRATIQUES


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GALERIE PHOTOS

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